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CYMBALINE

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21 novembre 2006

Oser

Cette main qui gravit des fraîcheurs parfumées tout au long de la jambe nue. Jambe brune de soleil, ombrée, rosie, aux chevilles fines. Ou peut-être aux cuisses alourdies, blanches et moelleuses. La main s’irrite à l’idée de toutes les jambes qui courent, pieds nus dans les prés, en sandales sur les pavés du midi et plus loin dans les villes, en équilibre sur les talons aiguilles.

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21 novembre 2006

Le pub rouge

Une nuit dans le pub rouge
J’avais trop bu c’est sûr
Pour oublier mon amant
Qui ne venait pas.
Les hommes s’approchaientcruche_petite
Guêpes autour du calice sucré
Je baillais d’ennui à l’autre
Qui se promenait ailleurs.

Ils causaient beaucoup cette nuit-là
Leurs discours s’épaississaient
Dans mes verres déjà vides
Le regard de l’un était trop exceptionnel
Celui-là attendait des vagues de tendresse
Cet autre avait la gueule
Ravagée par la cocaïne et le gin.
Toi tu avais les rides dionysiaques
Voilà bien pour sacrifier le cruel.

Pendant que tu touchais mes jambes
Je buvais encore et encore
Les verres que tu m’offrais.
Dans l’escalier ta main entre mes cuisses
On a attendu la porte refermée
Sur nous et le lit à peine défait.
Ma jupe juste glissée
L’éclair des nuits d‘été
Tout le corps et toute l’âme
Mouillé, palpitante
Et l’oubli ne vint pas.


21 novembre 2006

La margelle du puits

gr_ce_petite

J’ai bien envie de ta bouche grande
et des autres lieux de ton plaisir
mon doigt se pose là où tu gémis tant
que mes cuisses pleurent.

Dans la chaleur de midi nous goûtons
à ce flot retenu mille fois.
Ton visage et ton sexe se plantent dans le sol
Et moi au-dessus de ta chair
J’attise ton désir en mouvements étonnés.

Dans la claire nuit de ton île
Tu m’empales à la margelle d’un puits.
Nos doigts glissent par tous les creux de nos reins
Et ce plaisir qui nous lie, une seule journée,
S’expose à l’éternité.

1 juin 2006

Dernier tango

tango_petit









Dans les rues noires de la ville
Ivres nous marchons
la lune dans le caniveau
Ivre je pleure dans la pluie
Ivre de toi, de tes mains dans ma peau
Assoiffée à la veine de ton bras.

Là-bas sous le porche noir
Ta langue a tourné
Sur mon visage
Ca ne suffisait pas
Tu as déchiré mes vêtements
Tu m’as retournée
Pour déchirer mon corps
Par ton corps planté.

Mais ta violence
N’a pas calmé l’effroi d’aimer
Dans le silence de tes pleurs
Tu me déchirais encore.
Ivres nous rampons dans les rues
Noires de la ville
Vaincus par le noir désir.

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